L’indri indri | le « chanteur » des forets.

Un des emblèmes de Madagascar, l’indri indri est la première espèce qui vient en tête lorsqu’on parle de lémurien. Reconnaissable par son pelage blanc et noir et par sa taille (60 à 75 cm pour un poids variant entre 6 et 7 kg), l’indri indri ou Babakôto (littéralement père de Kôto en malgache) vie sur la côte est de Madagascar. Il y trouve la végétation nécessaire à son alimentation.

Comme de nombreux lémuriens, le Babakôto vit en groupe. Les groupes sont habituellement composés de familles étalées sur deux à trois générations. Ces groupes sont dominés par les femelles adultes : elles ont accès aux feuilles les plus délicates et sont plus rarement de corvée de toilettage que les mâles.

Il est à noter qu’une fois la maturité sexuelle atteinte (entre 7 et 9 ans) l’indri indri trouve son partenaire et il ne changera qu’après son décès. Ils peuvent ainsi rester de 25 à un peu moins de 40 années avec le même partenaire.
Si vous ne l’avez pas encore entendu, l’indri indri possède de magnifiques chants, ils sont puissants avec une force de résonance et de projection interloquant.

Ses chants sont souvent entonnés en groupe, ils permettent d’améliorer la cohésion interne, et d’informer les autres groupes de leur présence. Parfois, ils indiquent d’éventuelles intrusions ou menaces (faucons, avions, autres groupes…) ou informent sur les possibilités reproductives de ses membres.Lorsqu’il se manifeste proche d’une forêt où d’un parc le cris puisant de l’indri indri s’entend en tendant l’oreille. Son rugissement s’entend fréquemment durant la matinée, entre 7h et 11h. Il ténorise en groupe ou seul. En période de reproduction (Décembre à Mars) ses vocalises sont extrêmement courantes. Dans les visites de parc et foret entendre son chant est certain.